soleRebels, des chaussures fabriquées grâce à des pneus de camion en Éthiopie
soleRebels, des chaussures fabriquées grâce à des pneus de camion en Éthiopie
soleRebels
Une jeune entrepreneure a lancé soleRebels, des baskets et mocassins fabriqués grâce à de vieux pneus de camion. Une usine qui fonctionne à l’énergie solaire, des artisans payés correctement, et des ventes qui explosent à l’étranger, cette entreprise éthiopienne ose l’éthique et le respect de la nature, et ça marche.
Pour marcher le pied ferme sur les chemins de la slow fashion, quoi de mieux que des chaussures recyclées avec des pneus. Les routes du monde à vos pieds, c’est possible et de plus en plus répandu. En Éthiopie, depuis plus de dix ans déjà, les fermiers et guérilleros ont l’habitude d’utiliser le caoutchouc pour fabriquer leurs chaussures. Alors pourquoi pas nous aussi ? Bethlehem Tilahun Alemu, une jeune femme de 30 ans, a lancé soleRebels sa marque de chaussures en pneus recyclés. Tongs, baskets, mocassins, le succès de soleRebels est devenu international grâce à la plate-forme de vente en ligne.
Cette ancienne comptable a lancé son « usine » dans une petite maison en périphérie d’Addis-Abeba, la capitale de l’Éthiopie. Elle compte quarante-cinq employés qui fabriquent en moyenne 500 paires de chaussures par jour. Voilà comment Alemu a fait d’une pratique ancienne un véritable produit de mode écologique, responsable et qui est économiquement rentable. Dans les années 1940, les Éthiopiens qui ont repoussé les soldats italiens portaient ces fameuses chaussures faites en pneus de camions. C’est en repensant à l’histoire de son pays que la jeune entrepreneure a eu l’idée de faire de ces chaussures un produit typiquement éthiopien.
« Le recyclage est un mode de vie, a-t-elle déclaré au Guardian. On ne jette pas des choses qu’on peut réutiliser encore et encore… Je voulais partir de cette idée pour créer quelque chose. » Grâce au commerce en ligne, soleRebels s’est développé à une vitesse phénoménale. La chef d’entreprise rémunère ses salariés 1,34 euros par jour pour un débutant, et environ 8 euros pour un artisan expérimenté, ce qui est tout à fait correct pour un pays au PIB faible comme l’Éthiopie. La jeune entreprise participe aussi à l’économie de son pays qui vit encore beaucoup des aides internationales. « Ce n’est pas de cette façon que nous bâtirons une économie durable. Nous devons savoir gérer nos problèmes nous-mêmes », affirme-t-elle au Guardian. Alemu pousse son entreprise dans le respect de l’environnement jusqu’au bout puisque l’atelier est alimenté à l’énergie solaire. Alors que les pays étrangers s’arrachent ces paires de chaussures en pneus de camions sur Amazon, Alemu résume très bien son succès au Guardian : « nos chaussures parlent d’elles-mêmes ».
soleRebels dans La preuve par trois sur ARTE à partir 08:45
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